mercredi 21 juillet 2010

[Critique Ciné] "L'Italien": La double personnalité de Kad Merad



L’Italien
, le dernier film d’Olivier Baroux, repose essentiellement sur Kad Merad, l’acteur phare du moment, celui qui s’essaie à tous les genres de film. En fait-il trop ? A quoi ressemble son dernier film, dans lequel il joue le rôle (très) principal ? La réponse dans la critique…

Pas de doute, ce film est avant tout une
comédie. Un Algérien décide de se faire passer pour un Italien afin de trouver un appartement et un travail. De fil en aiguille, il ment à sa famille, ses collègues, et à sa petite amie. Mais après avoir promis à son père de faire le Ramadan, il se retrouve à devoir jongler entre ses deux identités

Evidemment, dès qu’il s’agit de garder un secret, les
scènes comiques et les faux pas se multiplient, pour notre plus grand plaisir. Mais au-delà de l’aspect drôle du film, le réalisateur s’est penché sur un problème plus profond : l’intégration des étrangers. Qu’est-ce qui a poussé Mourad à devenir Dino ? Pourquoi a-t-il si peur de tout avouer ?

On peut être un peu
déstabilisé par l’alternance des scènes comiques et émouvantes. Mais loin de gêner, cela permet au film de trouver un bon équilibre. De même, le réalisateur a su jouer sur les préjugés italiens (grosses voitures, bijoux clinquants,…) mais aussi sur les préjugés musulmans, qu’il s’efforce d’expliquer. Du coup, cela permet d’en apprendre plus sur la religion musulmane et sur ce rituel complexe qu’est le Ramadan.

Et
Kad Merad dans tout ça ? L’acteur excelle dans son rôle de comique et ce film ne fait que confirmer son talent dans ce genre. Les scènes dites « émouvantes » passent parfois moins bien, mais impossible de savoir si c’est l’acteur qui est en cause ou seulement l’image qu’on s’est faite de lui. Rassurez-vous, Kad Merad réussit quand même très bien à transmettre ses émotions, et la petite larme que l’on sent perler au coin de l’oeil à certains moments du film est là pour le confirmer.

On regrette seulement quelques
longueurs (au moment de la fin « logique », le réalisateur a décidé de continuer son film sur plusieurs minutes, ce qui n’enrichit pas forcément son œuvre) et quelques passages moins bien joués.

C’est donc un film à voir ! Ne vous arrêtez pas sur l’aspect comique, le film offre une véritable
réflexion sur la société… Insérer un message fort dans un écrin comique : une bonne idée de la part d’Olivier Baroux.

*

La petite anecdote : Il existe déjà un film s’appelant « L’Italien ». Sorti en 2007, c’est un long métrage nous venant de Russie. Un petit garçon russe va se faire adopter par une famille italienne, mais il se lance à la recherche de sa vraie mère.

mercredi 14 juillet 2010

Pretty Little Liars, un Gossip Girl au rabais

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Imaginez quatre jeune filles et leur « reine », belles, à la mode, et accumulant les secrets. Non, non, je ne parle pas de Gossip Girl ! Quoique…

La dernière série d’ABC Family, Pretty Little Liars, raconte le quotidien de quatre adolescentes avides de mode et d’histoires de cœur. Rien de bien palpitant ni de très nouveau. Mais ajoutez dans le synopsis une « chef » autoritaire et peste qui disparaît dans des circonstances mystérieuses : vous obtiendrez un soupçon de mystère et de suspense, soit juste ce qu’il manquait à la série. En effet, un an après la disparition d’Allison (leur leader donc), les quatre amies se réunissent et se rendent compte que certains de leurs secrets sont dévoilés, ou en danger. Des secrets que seule Allison connaissait, et qu’un mystérieux « A » leur envoie par texto (toute ressemblance avec Gossip Girl est évidemment fortuite voyons !)…

Nos héroïnes doivent donc : protéger leurs secrets, découvrir qui est la mystérieuse personne qui les connaît si bien, être à la mode, entretenir la flamme avec leur copain ou justement s’en trouver un, et accessoirement, réussir leurs études. Tout un programme…

Et sinon, que vaut cette série ? On aime pour les actrices, dont Lucy Hale (vu dans Privileged), que l’on peut jalouser à foison, mais surtout pour les situations coquasses et tellement attendues. Le premier épisode est un peu surprenant, le deuxième commence déjà à s’essoufler, et dès le troisième épisode, vous imaginerez le scénario à l’avance ! Ajoutez à cela quelques scènes terriblement mal jouées (et donc tellement amusantes !) et vous obtenez une série à regarder entre filles, pour se détendre et se moquer

Et puis, mine de rien… On se demande qui est ce fameux « A »…

Le petit bonus: Cette série signe le grand (?) retour d'Holly Marie Combs, qui jouait Piper dans Charmed! Vous y verrez aussi Laura Leighton (Sydney Andrews dans Melrose Place) et Amanda Schull (Sara dans Les Frères Scott).

mercredi 30 juin 2010

Paul, le poulpe... vous aide à parier pour la Coupe du Monde!


Maintenant qu'il est possible de parier en ligne sur du sport, les fenêtres de pub envahissent nos écrans. Parier plus facilement, d'accord, mais comment parier? Au pif? En suivant les cotes?

Non non, en Allemagne on a une meilleure technique: écouter le poulpe. Ce génie des paris occupe l'aquarium d'Obenhauser et ne s'est pratiquement jamais trompé sur l'issue des matchs de Coupe du Monde. Il avait prédit les 3 victoires contre le Ghana, l'Australie et l'Angleterre, et avait même compris avant tout le monde que malgré son statut de favorite contre la Serbie, l'Allemagne allait connaître un coup de mou et perdre.

Pour interroger le grand oracle qu'est le poulpe, on place devant lui deux boîtes en plastique, ornées des drapeaux des deux adversaires, et contenant de la nourriture. La boîte vers laquelle Paul se dirige en premier désigne le futur vainqueur.

Le prochain match de l'Allemagne se déroulera le 3 juillet face à l'Argentine. Et qu'en pense Paul? Le poulpe a décidé de se la jouer hésitant, puisque c'est au bout de quarante-cinq minutes qu'il s'est enfin dirigé vers la boîte de l'Allemagne. Un match difficile qui se jouera aux tirs au but? Peut-être...

En tout cas, si le poulpe s'est trompé sur ce dernier match et que l'Allemagne perd, espérons qu'il ne finira pas en brochettes.

vendredi 25 juin 2010

Coca-Cola pétille d'idées pubs...

Comment faire pour raviver l'intérêt du public quand on est une boisson pétillante déjà ultra connue? En jouant la carte de la modernité et du buzz.



Ces derniers temps, Coca-Cola a enchaîné les coups médiatiques en nous offrant à chaque fois une belle preuve de sa créativité et de son appartenance au 21ème siècle. Car la marque de soda s'appuie énormément sur les nouvelles technologies (un simple panneau publicitaire métamorphosé grâce aux effets optiques) pour que la publibité s'adresse personnellement à chaque passant.

L'expérience du panneau publicitaire à effets d'optique prend place dans le métro de Sao Paulo... Coca-Cola n'est pas la première marque à avoir tenté d'utiliser la 3D ou les hologrammes pour créer le buzz (Bouygues Telecom s'y est déjà essayé), pourtant c'est bien SON dispositif qui ne laisse pas indifférent. L'idée? Permettre aux passants de "suivre la pub" en marchant puisqu'ils observent une ola de supporters qui évolue avec leur avancée.


La deuxième expérience est encore plus interactive puisqu'elle s'adresse directement aux acheteurs du produit. Pour prouver que son Coca Zero a le même goût que le Coca classique, la marque a piégé quelques personnes qui allaient au cinéma. Là encore l'idée est innovante: les espagnols achètent leur Coca classique au stand du cinéma, puis s'installent dans la salle noire pour regarder les bandes annonces. Et c'est là que la magie opère! Une publicité apparaît sur l'écran, et l'homme qui a vendu les cocas expliquent qu'en fait, dans les gobelets de Coca classique se cache un gobelet de son petit frère le Coca Zero... Effet garanti dans la salle quand tout le monde ouvre sa boisson! Pas d'inquiétude pour ceux qui voulaient absolument leur Coca-Cola pur sucre: un Coca de votre choix vous est offert à la sortie...


Chapeau bas à Coca-Cola qui a su faire preuve d'inventivité pour raviver l'intérêt face à sa boisson devenue quelque peu passe-partout. A quand les mêmes installations en France?

mardi 22 juin 2010

Karl Lagerfeld relooke "Libération"


Savoir se renouveler, c'est peut-être ça le secret de survie des grands quotidiens. Régulièrement, ils invitent des stars à devenir rédacteur en chef d'un jour de leurs publications. Une manière de voir l'actualité sous le regard de ces "peoples".

Aujourd'hui, c'est Karl Lagerfeld qui est le grand invité de "Libération". Le créateur revient sur les sujets chauds du moment (L'affaire Liliane Bettencourt, le désastre des Bleus, la situation en Afghanistant...) tout en les illsutrant de ses croquis.

Le quotidien l'a également interviewé pour l'occasion. Dans un grand entretien, Karl Lagerfeld revient sur son enfance, ses débuts dans la mode, et parle de son rapport à l'actualité: "Je déteste ne pas être informé. Le monde pourrait s'écrouler, je lirai quand même les journaux. [...] J'aime le contact du papier journal. Quelle horreur d'utiliser un objet électronique!"


Ne manquez pas ce numéro collector, dirigé par une figure mythique de la mode.

jeudi 17 juin 2010

Outox, la boisson "anti-gueule de bois" = danger?


Fini les remèdes de grands-mère contre la gueule de bois, demain sort dans le commerce une toute nouvelle boisson "anti-gueule de bois". Le produit miracle s'appelle "Outox" et promet «d’accélerer de façon importante la chute du taux d’alcool dans le sang et de retrouver rapidement un état normal».

Evidemment, avant même sa sortie, ce produit ne fait pas l'unanimité. Si l’on est sûr de pouvoir minimiser les effets de l’alcool, pourquoi continuer à se priver ? Les conducteurs pourraient boire plus que de raison et prendre la route avec une fausse sensation de sécurité. C’est en tout cas ce que craignent les spécialistes de la prévention routière.


Et puis qu’elles sont les preuves de ce "miracle" ? Outox attend vendredi pour publier les résultats de ses tests, mais pour certains experts, la mixture n’a rien de miraculeux. En 2006, "Security Feel Better" avait déjà tenté l’expérience avec sa propre boisson. Pour le PDG du groupe, Outox n’est pas une nouveauté : "Comme nous, ils ont mis du fructose et du jus de citron, lesquels favorisent la digestion, mais ils ont ajouté pas mal d’éléments chimiques, de l’acide citrique ou de l’acide malique. Tout ça n’est pas très naturel"


Security Feel Better avait été interdit quelques mois avant de modifier son message publicitaire et insister sur la partie "anti-gueule de bois".


Pour vous faire votre propre opinion sur le produit, rendez-vous demain en grandes surfaces où la boisson gazeuse orange flashy sera vendue 3,99€. Mais n’oubliez pas que le meilleur remède contre la gueule de bois, c’est encore la modération


mercredi 16 juin 2010

[Revue Ciné] L'Agence tous risques: un pari risqué.


Hannibal, Futé, Looping et Barracuda sont de retour, mais sur grand écran cette fois. La génération précédente saura évidemment de quelle série je parle et pour les plus jeunes : il s’agit des personnages de l’Agence tous risques, une série de 5 saisons qui fut diffusée entre 83 et 87. (On la retrouve en ce moment sur TMC).


Comment passer de la célèbre série à un film de deux heures ? Est-ce que le résultat est à la hauteur ? N’ayant pas beaucoup suivi la série originale, j’ai préféré être accompagnée de ma mère pour analyser l’adaptation.


Objectivement, et en oubliant que c’est un remake, L’Agence tous risques reste un film d’action valable. Des courses poursuites, des explosions, des évasions et des effets spéciaux : rien ne manque pour ravir les mecs en manque de testostérone. Les filles ne sont pas en reste non plus grâce au choix des acteurs. Les yeux de Bradley Cooper sauront mettre tout le monde d’accord tandis que les adeptes de l’homme d’âge mûr se rueront sur Liam Neeson.


Et l’intrigue dans tout ça ? Soyons honnêtes, ce n’est pas toujours très clair. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Une chose est sûre, il ne faut pas en perdre une miette au risque de se retrouver largué au bout de deux minutes. Tout va très vite, les renversements de situation sont légion,s et mine de rien les scénaristes se sont creusés le ciboulot.


En parlant de scénario, on aurait aimé mieux saisir certains dialogues. Les répliques sont souvent bien pensées et la pointe d’humour (merci Looping) est très agréable…jusqu’à ce qu’on n’entende plus rien à cause d’un moteur d’hélicoptère ou d’une explosion. Oui parce que les explosions ça va bien deux minutes, mais à trop vouloir en faire, on se décrédibilise. Impossible de spoiler maintenant, alors que le film ne sort officiellement qu'aujourd'hui, mais certaines scènes semblent trop irréalistes. Hollywood veut nous faire rêver… Les plus naïfs goberont le tout.


Et enfin… Est-ce que cela respecte la série originale ? Côté acteurs, Hollywood a bien sûr embelli le tableau et seul Barracuda est vraiment ressemblant (c’est un peu la cerise sur le gateau). Les plans géniaux d’Hannibal sont bien mis en avant, tout comme la débrouillardise de Futé. Looping est toujours aussi fou (bien que dans la série il le soit encore plus !) et Barracuda flippé des voyages en avion.


Pourtant, la ressemblance n’est pas poussée assez loin, et (toujours selon l’avis de ma mère n’est-ce pas) « on se demande pourquoi ils ont voulu sortir ce film sous le nom de l’Agence tous risques, c’est un film d’action comme les autres. »


A vous de voir si vous retrouvez l’ambiance de la série dans ce remake Hollywoodien.