samedi 27 février 2010

Le Figaro publie son palmarès des acteurs français les mieux payés en 2009

Comme chaque année, le Figaro a publié la liste des 10 acteurs français les mieux payés en 2009.
1) Jean Dujardin
2) Dany Boon
3) Sophie Marceau
4) Kad Merad
5) Guillaume Canet
6) Mathilde Seigner
7) Jean Reno
8) Gad Elmaleh
9) Gérard Lanvin
10) Audrey Tautou

Un classement sans grandes surprises. En mai 2009, l’Ifop avait réalisé un sondage pour l'émission l'« Hebdo cinéma » de Canal +, pour découvrir les acteurs les plus appréciés des Français. Du côté des hommes, Jean Reno avait décroché la première place du podium, et Jean Dujardin la 3ème. Pour les actrices, Sophie Marceau se tenait sur la première marche, devançant de peu Audrey Tautou.

À noter, la 8ème place de Gad Elmaleh, qui après avoir conquis la scène, commence à régner sur les plateaux de cinéma. Malgré une petite déception avec Coco, l’acteur devient peu à peu une valeur sûre du cinéma, et jongle entre les genres. On le retrouvera le 10 mars dans La Rafle, de Roselyne Bosch.

Pour ma part, c’est un classement qui me plait à moitié: Jean Reno, Jean Dujardin, Guillaume Canet et Gad Elmaleh sont mes petits chouchous. Par contre, mes actrices préférées restent absentes du classement. Peut-être ne sont-elles pas assez gourmandes niveau salaire ?

lundi 15 février 2010

[Revue Ciné] Lovely Bones

Lovely Bones est, au départ, un livre écrit par Alice Sebold: La Nostalgie de l’Ange, publié en 2002 aux Etats-Unis. C’est l’histoire de Susie Salmon, une adolescente de 14 ans qui se fait violer et démembrer par un voisin dans un champ de maïs. La jeune fille, depuis « l’Entre Deux », observe alors les conséquences de sa disparition sur les membres de sa famille. Ceux-ci ont du mal à se reconstruire, surtout sans savoir qui est le coupable. Le père de Susie a beaucoup de mal à tourner la page et décide de traquer seul le meurtrier, quitte à voir sa femme s'éloigner peu à peu de lui.
Peter Jackson a repris le scénario et nous livre Lovely Bones, avec Saoirse Ronan dans le rôle de Susie et Mark Wahlberg dans le rôle du père.

Difficile de se faire un avis sur l’adaptation de Peter Jackson. Si vous n’avez pas lu le livre d’Alice Sebold, alors précipitez-vous, et appréciez. Le film est beau, les effets spéciaux maîtrisés, le jeu des acteurs bon. Mais si vous connaissez déjà la version papier, passez votre chemin. Où se trouve l’intérêt du film ? Dès le départ on connaît l’identité du meurtrier, et on sait aussi très bien qu’il ne sera jamais attrapé. Au final on guette chaque différence avec l’œuvre écrite, juste histoire de faire remarquer « Là normalement il ne se passe pas ça. » Le film traîne en longueur, et on manque de s’endormir à chaque passage dans « L’Entre Deux », univers psychédélique dans lequel se promène Susie.

Pour apprécier le film de Peter Jackson, il faut donc le voir comme une œuvre à part. C’est ce qu’ont fait la plupart des spectateurs qui ne connaissaient pas le livre.
Je suis allée le voir avec deux amis qui n'avaient jamais entendu parlé du livre d'Alice Sebold, et eux ont surtout retenu un scénario bien ficelé, une magnifique réalisation, un univers magique aux effets spéciaux réussis et une intrigue palpitante...
À chacun ses goûts... ;)

[Revue Ciné] I Love You Phillip Morris



On ne présente plus Jim Carrey, le célèbre comique au faciès malléable à volonté. Ce qu’on oublie par contre, c’est qu’en plus d’être un acteur qui fait mourir de rire n’importe qui, c’est aussi un acteur sensible et très doué dans des registres plus graves (on pense par exemple à Eternal Sunshine of the Spotless Mind).

Dans I Love You Phillip Morris, Jim Carrey joue le rôle de Steven Purcell, un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur. Décidé à vivre sa vie comme il l’entendait, Steven Purcell s’est assumé et a fait son coming-out, s’est trouvé un copain, et mène le grand train de vie. Tout cela financé par de petites arnaques à l’assurance, ce qui le conduit derrière les barreaux. En prison il rencontre un autre codétenu gay, Phillip Morris (joué par un Ewan Mc Gregor remarquable) : les deux hommes tombent fou amoureux l’un de l’autre. Steven Purcell décidé alors de tout faire pour rester avec l’homme de sa vie…quitte à s’évader de prison de nombreuses fois.

Même si cela peut paraître incroyable, le film est tiré d’une histoire vraie. Steven Purcell existe réellement, et est doté d’un QI de 169. Vous vous en souviendrez quand vous verrez ses techniques d’évasion…

Que dire de ce film, à part que c’est une grande bouffée d’air frais ? On imagine à quel point ça a du être difficile de tourner un film sur deux homosexuels, aux Etats-Unis. Luc Besson a même accepté de financer le film dans lequel il voyait du potentiel, mais que personne ne voulait soutenir. Et ils ont eu bien tort.
Le duo Jim Carrey/Ewan Mc Gregor fonctionne parfaitement, et c’est vraiment amusant (et perturbant) de voir l’acteur de Moulin Rouge ou The Island avec une sensibilité à fleur de peau, regardant son amant de ses yeux remplis de larmes et d’amour. Vraiment, c’est un film touchant, et à mourir de rire !! Jim Carrey fait honneur à ses dons de comique, et on rit pendant la majeure partie du film. Cela permet aussi de détendre l’atmosphère et de rendre quelques sujets plus légers, comme l’acceptation des homosexuels dans la société, le sida, …

Pour moi, I Love You Phillip Morris est une comédie qui fera parler d’elle. Derrière cette affiche au jaune criard et aux clichés assumés se cache un film émouvant. Tout le monde peut se reconnaître dans cette histoire d’amour tellement belle, pure et touchante. D’ailleurs, Jim Carrey le dit lui-même : « Ce n'est pas un film sur les gays. Je pense que c'est un film sur l'humanité. »

Précipitez-vous en salle, ce film vaut le coup !

dimanche 14 février 2010

"Envy": le nouveau magazine du groupe Marie-Claire.

On dit la presse écrite condamnée, et pourtant, les magazines féminins et people fleurissent sans cesse dans les kiosques à journaux. Revue du petit dernier du groupe Marie-Claire : « Envy ».

À première vue, dans le kiosque à journaux, rien ne différencie « Envy » des autres « Closer », « Glamour » ou « Cosmopolitan ». À quoi reconnaît-on le petit nouveau ? Il est un poil plus petit que Grazia, possède une couverture dans les tons violets (où se battent des titres plus ou moins gros, en italiques ou non), et est plutôt épais (153 pages… la quantité avant la qualité ?).
Une ligne directrice ? Pas vraiment : mode, people, reportages, « Envy » veut tout raconter, quitte…à trop en raconter.

Première bonne surprise cependant : le sommaire est clair, organisé par catégories. Mode, Beauté, People, News, Loisirs. C’est aussi une manière de voir sur quoi se concentre le nouvel hebdomadaire, c'est-à-dire la mode et les peoples. Nous aurait-on menti ? « Envy» change-t-il vraiment des publications déjà existantes sur le marché ?

Ca ne stoppe pas ma dangereuse enquête, car pour toi lectrice (et lecteur ?) je suis prête à tous les sacrifices.

Les premières pages n’apportent aucunes surprises. Comme d’habitude, on nous explique comment copier la mode de nos peoples adorés. Une page (Cash ou Crédit) nous propose même quelques vêtements ou accessoires à acheter sans attendre, parce que franchement, des chaussures en plastique pour 126€, pourquoi se priver ??

Après cet étalage de mode et d’argent (Mesdames les rédactrices en chef, non, la lectrice de base d’Envy n’a pas un salaire à 5 chiffres !), on souffle un peu grâce aux pages People News. Enfin, une autre agréable surprise, on ne nous prend pas pour des illettrées. Il y a des photos, certes, mais aussi du texte (deux à trois pages par reportages !), que ce soit une enquête ou une interview (Emmanuelle Seigner dans le n°1). On ne retiendra donc pas les pages potins qui semblent ressorties tout droit de Closer, pour ne garder que les bonnes idées : « Photo Portrait » (une star comment une de ses récentes photos) et « Ma Une d’Envy » (une star joue les rédactrices en chef).

Rien à dire sur les pages Mode, c’est bien pensé, mais souvent déjà vu. Une page amusante à ne pas zapper : « It Boy », ou comment séduire un bel et riche acteur (ici, Colin Farrell). À noter aussi, la double page pour acheter sur Internet (une pratique en plein essor).

Ouf, me voilà enfin arrivée au milieu d’Envy ! Une chose est sûre, ce magazine vous occupera !

Place maintenant aux pages « Actus ». Et là, une déception. Les articles sont bons, promettent d’être intéressants, mais sont tellement courts !! Les rédactrices d’Envy avaient un bon filon, mais elles ne l’ont pas assez exploité. Un exemple : la petite colonne « Saute d’humeur », qui mériterait d’être étoffée. La rubrique finit tout de même sur un bon point : l’article « Jeunes, réacs… et fiers de l’être ».

Et avant de passer aux pages beauté/maquillage, hop, de nouveau une petite couche de mode, avec les plus belles pièces de marques prestigieuses comme Maje, Sessùn, American Apparel, etc… ainsi qu’une double page « Vous aussi vous avez du style », histoire de se moquer de quelques modeuses au mauvais goût certain, ou de pleurer sur le génie d’une jeune fashionista. Au choix.

Côté beauté, rien de nouveau. Des conseils simples et (on l’espère) efficaces, des propositions de produits plus ou moins chers.

And last but not least : les pages CULTURE ! Soupir de soulagement: oui, il y en a! Suivi d’un soupir de déception : encore une fois, tous ses articles sont bien trop courts. Les critiques cinéma sont expédiés et donnent à peine un résumé du film. Heureusement pour chaque catégorie (cinéma, livres, télé, sorties) les journalistes se concentrent sur un film/livre qu’ils détaillent un poil plus. C’est déjà ça.
Bien vue, la rubrique « Sorties » qui parle de théâtre et d’expositions, loisirs dont on ne parle pas assez d’habitude.

Les dernières pages sont consacrées à l’horoscope, aux jeux et au test. Des pages bien utiles quand on est coincée dans le métro et le RER, et qui manquent peut-être à « Glamour » et « Cosmo » (pour ce qui est des jeux).

En conclusion, voilà un hebdomadaire bien difficile à cerner. Un poil caméléon, Envy veut plaire à tout le monde, au risque de trop brouiller les pistes (il n’y a qu’à voir ce compte-rendu qui part un peu dans tous les sens). Ce n’est pas encore ce magazine là qui révolutionnera le genre, mais on apprécie quand même les petites nouveautés.

Reste à voir si les prochains numéros tiendront leurs promesses, en attendant, pour 90 centimes (le prix de lancement, au lieu de 1,70€), on ne s’en privera pas !


Photo "L'Express".

ENVY : « Mode, people, news : toutes vos envies sont dans Envy ». Tous les jeudis.

(Pour l'anecdote, "ENVY magazine existe et vient... du Texas!)

[Revue Ciné] INVICTUS

En attendant la finale de la Coupe du Monde de football, pourquoi ne pas revivre la Coupe du Monde de rugby … de 1995 ? C’est ce que propose Clint Eastwood dans son dernier film, Invictus, sorti en salle mercredi dernier.


Bien plus qu’un simple film sur le ballon ovale, le réalisateur de Gran Torino nous livre ici les émotions d’une Afrique du Sud encore marquée par l’apartheid. Nelson Mandela, joué par Morgan Freeman, vient d’être élu président d’un pays divisé. Son idée pour réunir un peuple ? Les amener à s’enthousiasmer pour une et même chose : l’équipe nationale de rugby. Pourtant, gagner la Coupe du Monde est un pari osé, surtout pour une équipe sur le déclin. Mais les Springboks, menés par leur capitaine François Pienaar (Matt Damon, devenu blond pour l’occasion) sauront trouver un nouveau souffle.

Les paysages dépaysant, des dialogues bien menés et un jeu d’acteurs émouvant pourraient presque nous faire oublier que toute cette aventure est une histoire vraie. Le rugby n’est ici qu’un outil qu’utilise Clint Eastwood pour raconter la naissance de la « nation arc-en-ciel » voulue par Mandela, mais quel outil ! Les scènes de match sont prenantes, que vous soyez un adepte de ce sport ou non, se mêlent très bien aux scènes politiques. Invictus est donc un bon mélange entre film historique et sportif.
On regrette seulement quelques longueurs au début du film, qu’il faudra pourtant pardonner : l’Afrique du Sud, tout comme Rome, ne s’est pas faite en un jour !