On dit la presse écrite condamnée, et pourtant, les magazines féminins et people fleurissent sans cesse dans les kiosques à journaux. Revue du petit dernier du groupe Marie-Claire : « Envy ».
À première vue, dans le kiosque à journaux, rien ne différencie « Envy » des autres « Closer », « Glamour » ou « Cosmopolitan ». À quoi reconnaît-on le petit nouveau ? Il est un poil plus petit que Grazia, possède une couverture dans les tons violets (où se battent des titres plus ou moins gros, en italiques ou non), et est plutôt épais (153 pages… la quantité avant la qualité ?).
Une ligne directrice ? Pas vraiment : mode, people, reportages, « Envy » veut tout raconter, quitte…à trop en raconter.
Première bonne surprise cependant : le sommaire est clair, organisé par catégories. Mode, Beauté, People, News, Loisirs. C’est aussi une manière de voir sur quoi se concentre le nouvel hebdomadaire, c'est-à-dire la mode et les peoples. Nous aurait-on menti ? « Envy» change-t-il vraiment des publications déjà existantes sur le marché ?
Ca ne stoppe pas ma dangereuse enquête, car pour toi lectrice (et lecteur ?) je suis prête à tous les sacrifices.
Les premières pages n’apportent aucunes surprises. Comme d’habitude, on nous explique comment copier la mode de nos peoples adorés. Une page (Cash ou Crédit) nous propose même quelques vêtements ou accessoires à acheter sans attendre, parce que franchement, des chaussures en plastique pour 126€, pourquoi se priver ??
Après cet étalage de mode et d’argent (Mesdames les rédactrices en chef, non, la lectrice de base d’Envy n’a pas un salaire à 5 chiffres !), on souffle un peu grâce aux pages People News. Enfin, une autre agréable surprise, on ne nous prend pas pour des illettrées. Il y a des photos, certes, mais aussi du texte (deux à trois pages par reportages !), que ce soit une enquête ou une interview (Emmanuelle Seigner dans le n°1). On ne retiendra donc pas les pages potins qui semblent ressorties tout droit de Closer, pour ne garder que les bonnes idées : « Photo Portrait » (une star comment une de ses récentes photos) et « Ma Une d’Envy » (une star joue les rédactrices en chef).
Rien à dire sur les pages Mode, c’est bien pensé, mais souvent déjà vu. Une page amusante à ne pas zapper : « It Boy », ou comment séduire un bel et riche acteur (ici, Colin Farrell). À noter aussi, la double page pour acheter sur Internet (une pratique en plein essor).
Ouf, me voilà enfin arrivée au milieu d’Envy ! Une chose est sûre, ce magazine vous occupera !
Place maintenant aux pages « Actus ». Et là, une déception. Les articles sont bons, promettent d’être intéressants, mais sont tellement courts !! Les rédactrices d’Envy avaient un bon filon, mais elles ne l’ont pas assez exploité. Un exemple : la petite colonne « Saute d’humeur », qui mériterait d’être étoffée. La rubrique finit tout de même sur un bon point : l’article « Jeunes, réacs… et fiers de l’être ».
Et avant de passer aux pages beauté/maquillage, hop, de nouveau une petite couche de mode, avec les plus belles pièces de marques prestigieuses comme Maje, Sessùn, American Apparel, etc… ainsi qu’une double page « Vous aussi vous avez du style », histoire de se moquer de quelques modeuses au mauvais goût certain, ou de pleurer sur le génie d’une jeune fashionista. Au choix.
Côté beauté, rien de nouveau. Des conseils simples et (on l’espère) efficaces, des propositions de produits plus ou moins chers.
And last but not least : les pages CULTURE ! Soupir de soulagement: oui, il y en a! Suivi d’un soupir de déception : encore une fois, tous ses articles sont bien trop courts. Les critiques cinéma sont expédiés et donnent à peine un résumé du film. Heureusement pour chaque catégorie (cinéma, livres, télé, sorties) les journalistes se concentrent sur un film/livre qu’ils détaillent un poil plus. C’est déjà ça.
Bien vue, la rubrique « Sorties » qui parle de théâtre et d’expositions, loisirs dont on ne parle pas assez d’habitude.
Les dernières pages sont consacrées à l’horoscope, aux jeux et au test. Des pages bien utiles quand on est coincée dans le métro et le RER, et qui manquent peut-être à « Glamour » et « Cosmo » (pour ce qui est des jeux).
En conclusion, voilà un hebdomadaire bien difficile à cerner. Un poil caméléon, Envy veut plaire à tout le monde, au risque de trop brouiller les pistes (il n’y a qu’à voir ce compte-rendu qui part un peu dans tous les sens). Ce n’est pas encore ce magazine là qui révolutionnera le genre, mais on apprécie quand même les petites nouveautés.
Reste à voir si les prochains numéros tiendront leurs promesses, en attendant, pour 90 centimes (le prix de lancement, au lieu de 1,70€), on ne s’en privera pas !
À première vue, dans le kiosque à journaux, rien ne différencie « Envy » des autres « Closer », « Glamour » ou « Cosmopolitan ». À quoi reconnaît-on le petit nouveau ? Il est un poil plus petit que Grazia, possède une couverture dans les tons violets (où se battent des titres plus ou moins gros, en italiques ou non), et est plutôt épais (153 pages… la quantité avant la qualité ?).
Une ligne directrice ? Pas vraiment : mode, people, reportages, « Envy » veut tout raconter, quitte…à trop en raconter.
Première bonne surprise cependant : le sommaire est clair, organisé par catégories. Mode, Beauté, People, News, Loisirs. C’est aussi une manière de voir sur quoi se concentre le nouvel hebdomadaire, c'est-à-dire la mode et les peoples. Nous aurait-on menti ? « Envy» change-t-il vraiment des publications déjà existantes sur le marché ?
Ca ne stoppe pas ma dangereuse enquête, car pour toi lectrice (et lecteur ?) je suis prête à tous les sacrifices.
Les premières pages n’apportent aucunes surprises. Comme d’habitude, on nous explique comment copier la mode de nos peoples adorés. Une page (Cash ou Crédit) nous propose même quelques vêtements ou accessoires à acheter sans attendre, parce que franchement, des chaussures en plastique pour 126€, pourquoi se priver ??
Après cet étalage de mode et d’argent (Mesdames les rédactrices en chef, non, la lectrice de base d’Envy n’a pas un salaire à 5 chiffres !), on souffle un peu grâce aux pages People News. Enfin, une autre agréable surprise, on ne nous prend pas pour des illettrées. Il y a des photos, certes, mais aussi du texte (deux à trois pages par reportages !), que ce soit une enquête ou une interview (Emmanuelle Seigner dans le n°1). On ne retiendra donc pas les pages potins qui semblent ressorties tout droit de Closer, pour ne garder que les bonnes idées : « Photo Portrait » (une star comment une de ses récentes photos) et « Ma Une d’Envy » (une star joue les rédactrices en chef).
Rien à dire sur les pages Mode, c’est bien pensé, mais souvent déjà vu. Une page amusante à ne pas zapper : « It Boy », ou comment séduire un bel et riche acteur (ici, Colin Farrell). À noter aussi, la double page pour acheter sur Internet (une pratique en plein essor).
Ouf, me voilà enfin arrivée au milieu d’Envy ! Une chose est sûre, ce magazine vous occupera !
Place maintenant aux pages « Actus ». Et là, une déception. Les articles sont bons, promettent d’être intéressants, mais sont tellement courts !! Les rédactrices d’Envy avaient un bon filon, mais elles ne l’ont pas assez exploité. Un exemple : la petite colonne « Saute d’humeur », qui mériterait d’être étoffée. La rubrique finit tout de même sur un bon point : l’article « Jeunes, réacs… et fiers de l’être ».
Et avant de passer aux pages beauté/maquillage, hop, de nouveau une petite couche de mode, avec les plus belles pièces de marques prestigieuses comme Maje, Sessùn, American Apparel, etc… ainsi qu’une double page « Vous aussi vous avez du style », histoire de se moquer de quelques modeuses au mauvais goût certain, ou de pleurer sur le génie d’une jeune fashionista. Au choix.
Côté beauté, rien de nouveau. Des conseils simples et (on l’espère) efficaces, des propositions de produits plus ou moins chers.
And last but not least : les pages CULTURE ! Soupir de soulagement: oui, il y en a! Suivi d’un soupir de déception : encore une fois, tous ses articles sont bien trop courts. Les critiques cinéma sont expédiés et donnent à peine un résumé du film. Heureusement pour chaque catégorie (cinéma, livres, télé, sorties) les journalistes se concentrent sur un film/livre qu’ils détaillent un poil plus. C’est déjà ça.
Bien vue, la rubrique « Sorties » qui parle de théâtre et d’expositions, loisirs dont on ne parle pas assez d’habitude.
Les dernières pages sont consacrées à l’horoscope, aux jeux et au test. Des pages bien utiles quand on est coincée dans le métro et le RER, et qui manquent peut-être à « Glamour » et « Cosmo » (pour ce qui est des jeux).
En conclusion, voilà un hebdomadaire bien difficile à cerner. Un poil caméléon, Envy veut plaire à tout le monde, au risque de trop brouiller les pistes (il n’y a qu’à voir ce compte-rendu qui part un peu dans tous les sens). Ce n’est pas encore ce magazine là qui révolutionnera le genre, mais on apprécie quand même les petites nouveautés.
Reste à voir si les prochains numéros tiendront leurs promesses, en attendant, pour 90 centimes (le prix de lancement, au lieu de 1,70€), on ne s’en privera pas !
Photo "L'Express".
ENVY : « Mode, people, news : toutes vos envies sont dans Envy ». Tous les jeudis.
(Pour l'anecdote, "ENVY magazine existe et vient... du Texas!)
bonjour!
RépondreSupprimerje suis d'accord que rien differencie envy des autres magazines. je trouve que c'est un magazine un peu fourre tout, du déjà vu, des inspirations à droite à gauche, hop du closer, avec du grazia mixé avec du glamour... ça ne donne pas envy. hélàs c'est 90 centimes qu'on va au fond mettre à la poubelle...